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Le blog de Philippe Bensimon
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23 février 2008

Marketing politique — Thèmes de campagne — Les transports gratuits à Genève votés le 24 février ?

ticket Vers les transports gratuits à Genève ? Voici des textes que j'ai trouvés sur le site http://www.tpg-gratuits.org, qui font à peu près le tour des arguments en faveur de la gratuité des transports publics. Je dois dire que je n'ai rien trouvé d'aussi construit chez les opposants, ni d'aussi impressionnant au niveau des soutiens : Greenpeace, des syndicats, des partis politiques, des associations de tous bords, et une campagne bien faite. ___________ " L'initiative populaire a été déposée le 16 juin 2005 avec 13 089 signatures. La votation aura lieu le 24 février 2008. L'initiative est soutenue par les organisations suivantes: A gauche toute!, Apprentis et étudiants pour la gratuité des TPG, Association de défense des travailleurs (ADETRA), Association de défense et de détente de tous les retraités et futurs retraités (AVIVO), Association des habitants des Pâquis (SURVAP), Association Exchom, Association Maison du peuple de Genève, Association Marges, Communauté genevoise d'action syndicale (CGAS), Conférence universitaire des associations d'étudiants (CUAE), Coordination de Izquierda Unida Espanola de Suiza, Greenpeace, Les communistes, Les indépendants de gauche, Parti du Travail, Société pédagogique genevoise (SPG), solidaritéS, Syndicat Comedia, Syndicat interprofessionnel des travailleurs (SIT), United Black Sheep Argumentaire : La gratuité des transports publics n’est plus une utopie, c’est une nécessité! Bouchons, pollution et urgence climatique Dans le canton de Genève, le trafic automobile a doublé depuis 25 ans. D’ici 2020, une augmentation de 70% est prévue… si nous n’entreprenons rien avant. Conséquence de cette évolution : toujours plus de bouchons, de bruit, d’atteintes à la santé et de gaz à effet de serre. Il devient urgent de prendre des mesures pour renverser la progression du trafic motorisé privé et de dynamiser sérieusement les transports en commun. Pour une ville dynamique et conviviale Aussi longtemps que la mobilité d’un habitant sera confondue avec la mobilité de son véhicule construit pour déplacer 5 passagers et 300 kg de bagages, les nuisances s’intensifieront. Une ville dynamique et conviviale se doit de penser la mobilité en terme de déplacement des personnes et non des voitures. Pourtant aujourd’hui, les citoyens automobilistes ne sont pas encouragés à utiliser les transports publics. Ils paient déjà pour les frais fixes de leur voiture : impôt, assurance, vignette, etc. Utiliser les TPG, pour eux, signifie payer deux fois pour se déplacer : les frais de leur véhicule privé, ainsi que le billet TPG. Résultat, les transports en commun n’attirent pas les actuels automobilistes. Comment réduire l’augmentation du trafic automobile? Il n’existe pas de remède miracle pour limiter l’expansion du trafic automobile. Seule la combinaison de plusieurs mesures permettra d’y parvenir. Une composante capitale de ces mesures, c’est la gratuité des transports publics, qui va dans le sens de la volonté du peuple exprimée en votation quant au libre choix du mode de transport. Abonnements et billets TPG hors de prix Aujourd’hui, le prix du billet TPG valable 60 minutes est de 3 Frs. Ce prix n’incite pas les automobilistes à utiliser les transports en commun, notamment les familles. Une course aller-retour pour une famille ayant 2 enfants coûte 20.80 Frs. Ce prix prohibitif péjore les revenus des plus modestes (jeunes en formation, retraités, précaires…). A la suite du lancement de l’initiative pour la gratuité des transports publics, la direction des TPG a décidé de geler provisoirement l’augmentation du prix des billets et abonnements. Nul doute que si l’initiative devait être refusée en votation, le prix du billet passerait à 3,50 Frs avant la fin 2008. Genève ne fera pas cavalier seul Depuis plusieurs années, la gratuité de transport publics est devenue une réalité dans plusieurs villes comparables à la nôtre. Par exemple Seattle aux Etats-Unis (580’000 habitants), Hasselt en Belgique (70 000 habitants) ou Châteauroux et Compiègne en France (respectivement 73’000 et 42’000 habitants). La gratuité existe aussi dans des stations touristiques comme Crans-Montana et la vallée de Chamonix. Toutes les agglomérations ayant mis en place la gratuité en sont satisfaites. A Genève aussi, l’instauration de la gratuité des transports publics est possible, souhaitable, et peut être mise en œuvre rapidement. Combien ça coûte ? En 2006, les billets et abonnements ont rapporté 99 millions de francs aux TPG. Cela ne constitue que 35% des recettes de la régie, le 65% restant est déjà couvert par la contribution de l’Etat. Comment remplacer le produit des billets et abonnements ? L’initiative laisse le législateur choisir les moyens qui lui paraîtront les plus adéquats. On peut déjà envisager d’affecter aux TPG le produit d’une sur-taxation des véhicules les plus polluants, du kérosène utilisé par l’aviation (actuellement exempté de taxes !) et d’une participation des grandes entreprises à la mobilité douce de leurs employés. La gratuité induira par ailleurs une économie annuelle à chiffrer en termes de millions de francs réalisée sur les charges de billetterie et de contrôles devenus inutiles. L’exercice 2006 du budget de l’Etat a débouché sur un boni de 200 millions de francs, pour 2007 le canton prévoit encore 200 millions de bénéfices. En 2008, l’excédent financier devrait être de cet ordre, voire plus important encore. Les moyens financiers ne manquent donc pas à l’Etat pour financer la gratuité des transports publics, sans ajouter de nouvelles hausse d’impôts généralisées. Mauvaise foi des opposantsbus Les responsables de la politique des transports à Genève ont malheureusement fait le choix de ponctionner les usagers des transports publics et, plutôt que d’assurer la gratuité à la population, d’investir l’argent des contribuables dans de coûteuses infrastructures de prestige dans du matériel dispendieux. Ils sont prêts à utiliser les mensonges les plus éhontés pour combattre l’initiative pour la gratuité des transports publics, à manipuler les chiffres et à distiller la peur d’une baisse de l’offre et de la qualité. Des transports publics performants sont indispensables à l’économie, une réduction de l’offre n’est pas envisageable. Les agglomérations ayant mis en place la gratuité ont fait l’expérience qu’avec la hausse du nombre de passagers et la mixité sociale, le matériel était mieux respecté, les incivilités et le sentiment d’insécurité diminuaient ou disparaissaient. Faites ce que je dis, pas ce que je fais… Les élus se sont attribué un abonnement gratuit aux TPG ainsi qu’aux clients des hôtels genevois. Ce qui est bon pour eux est, pour les mêmes raisons, bon pour la population dans son ensemble. En particulier pour les contribuables qui financent les TPG par leurs impôts. La gratuité doit être élargie à toute la population pour assurer un développement de la demande de transports collectifs et un développement des horaires et du réseau. Une mesure écologique et sociale La gratuité des transports publics permettra d’améliorer la mobilité urbaine, de fluidifier la circulation, de faciliter les déplacements vers le centre-ville et de préserver la qualité de l’air. Pour le mieux être de tous et des générations futures. Le 24 février votez OUI à l’initiative pour la gratuité des transports publics (IN 127)! "
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Commentaires
P
Sous le titre " Genève dit non à la fumée passive et aux transports publics gratuits ", le site Swissinfo.ch a publié dimanche 24 février 2008 l'analyse suivante :<br /> <br /> " Genève utilise abondamment les outils de la démocratie directe<br /> Les Genevois ont accepté dimanche l'initiative interdisant la fumée dans les lieux publics et celle visant à bannir les molosses. Par contre, ils ont refusé la gratuité des transports publics. (...)<br /> <br /> Echec pour les communistes<br /> <br /> Les électeurs du canton du bout du lac ont par contre refusé par 67,2% la proposition de gratuité des Transports publics genevois (TPG) proposée par les communistes.<br /> <br /> Les autorités genevoises, qui avaient sorti l'artillerie lourde pour dire tout le mal qu'ils pensaient de cette initiative, peuvent donc respirer.<br /> <br /> Ce n'était pourtant pas gagné d'avance, car le libellé du texte soumis en votation, uniquement soutenu pas l'extrême gauche, aurait pu en tenter plus d'un. En effet, ne plus débourser 3 francs pour son ticket de bus ou de tram semble attrayant au premier abord.<br /> <br /> Quel financement?<br /> <br /> Mais les arguments des opposants ont convaincu. Tous les partis se demandaient comment financer les quelque 170 millions nécessaires pour continuer à exploiter le réseau des TPG sans les recettes des billets. La solution des initiants, qui proposent une taxe aéroportuaire et un impôt sur les voitures les plus polluantes, n'a pas fait mouche.<br /> <br /> Les adversaires de l'initiative craignaient surtout que la gratuité mène à terme au démantèlement de l'offre des TPG. Même les Verts, pourtant toujours favorables aux transports publics, se sont distancés de l'initiative communiste."<br /> <br /> Bref, la gratuité des TPG a achoppé sur le problème de son financement, très mal pensé. Le fait que Swissinfo.ch présente l'IN 127 comme une initiative communiste a peut-être aussi joué dans la balance, dans un pays où la gauche non écologiste est en net recul.
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