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Le blog de Philippe Bensimon
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28 février 2008

Marketing politique et Internet — Dérapage verbal — Communication de crise

En visite au Salon de l’Agriculture ce dimanche, Sarkozy répond « casse-toi alors, pauvre con » à une personne qui refuse de lui serrer la main (cf. vidéo ci-dessus). Le déchaînement de la classe politique est alors immédiat, et les condamnations fusent de toute part. Noël Mamère estime que Sarkozy est « Un sale gosse vulgaire, violent et mal élevé, hanté par les sondages. » (France info, 26/02/08). De son côté, Jean-Marie Le Pen, jamais avare de bons mots, affirme que le président Sarkozy « tient plus de Tintin que de De Gaulle. » Le directeur du Cevipof, le centre de recherche sur la vie politique de Science Po, rappelle qu’à l’époque, pour De Gaulle, l’exercice du pouvoir nécessitait une certaine distance. (France info, 21h14, 24/02/08). Dimanche soir, 700.000 personnes avaient déjà vu la vidéo sur le site du Parisien. Ils étaient 1,5 million ce lundi. Le problème avec ce type de crise, c'est qu'elle est amplifiée par la puissance des médias, et notamment du net. Internet accélère tout, et amplifie tout. J’ai peut-être zappé un communiqué, mais je n’ai entendu aucune excuse immédiate de la part du chef de l’Etat, ce qui est pourtant la réaction saine dans ce genre de crise (reconnaître ses erreurs, les maximiser et s’excuser à plate couture). Dans un cas similaire de dérapage verbal, la réaction de Devedjian en 2007 avait été beaucoup plus efficace (cf. article à ce sujet sur ce blog). Pire encore, j’ai entendu Hortefeux s’exprimant sur le sujet pour minimiser la faute. N’y a-t-il plus personne dans ce gouvernement qui contrôle la communication ? Tout se passe comme si Nicolas Sarkozy, après une campagne électorale d’un bon niveau (la seule réellement de qualité professionnelle), une fois élu avait congédié toute son équipe de com. Le président français semble être devenu un « électron libre », accumulant les gaffes sans se soucier de l’image désastreuse qu’il donne, ceci à quinze jours des élections municipales et cantonales. Dans l'affaire du Salon de l'agriculture, le désastre est double : outre le fait que le vocabulaire du Président se révèle être peu châtié, il apparaît surtout comme incapable de maîtriser ses nerfs. J’ai aujourd’hui un certain nombre de mes clients, soutenus par l’UMP, qui souhaitent minimiser ce soutien dans leur campagne de communication à cause de l’image donnée par le chef de l’Etat. Un comble !
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