Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Philippe Bensimon
Archives
Derniers commentaires
5 mai 2008

Marketing politique — Thème de campagne : honnêteté et mandat électoral — Fillon dresse son bilan — la dictature démocratique.

400px_Fillon_181207Marketing politique — Fillon dresse son bilan — Thème de campagne : honnêteté et mandat électoral — La dictature démocratique. Après un an de gouvernement, François Charles Armand Fillon a dressé ce matin son bilan au micro de France Info (crédit photo : Benjamin Lemaire). Rien de neuf : le style est toujours lisse et policé, et le fond toujours ferme : quelle que soit la qualité de la voie dans laquelle il s’est engagé, le gouvernement ira jusqu’au bout, y compris contre la volonté des Français. C’est une option qui réduit la démocratie à l’instant unique du vote, le reste du temps étant une dictature plus ou moins éclairée. On ne peut même pas parler de véritable représentation, le mandat électoral ayant ceci de spécifique qu’il n’est pas obligatoire. Un agent immobilier ou un mandataire automobile sont plus représentatifs qu’un député ou un président : au moins, les premiers sont tenus d’accomplir la tâche pour laquelle ils ont été mandatés et à laquelle ils se sont engagés ; et l’absence de respect de leurs engagements les met sous le coup de poursuites civiles. Les couches les plus défavorisées qui ont voté pour le candidat Sarkozy et son représentant François Fillon se retrouvent aujourd’hui en difficulté du fait du non-respect des promesses électorales du président. Même si ces électeurs jurent qu’on le les y reprendra plus, ils n’ont plus aujourd’hui que les yeux pour pleurer. Après la monarchie républicaine (titre d’un ouvrage du constitutionaliste Maurice Duverger paru en 1974), voici la dictature démocratique. Il serait temps qu’un homme politique honnête — si, ça existe — demande une réforme du mandat électoral, avec une responsabilisation civile et pénale de l’élu face au non-respect de ses engagements. Je suis certain qu’à force d’être floués par les gens auxquels ils ont fait confiance, les électeurs préfèreraient voter pour un individu moins proche de leur sensibilité politique mais forcé à l’honnêteté, plutôt que pour un beau parleur sur lequel ils ont appris à leurs dépens ne pas pouvoir compter. Cela dit, je suis moins sûr que ses collègues accepteraient de voter un tel texte… La plupart se retrouveraient ruinés et/ou en prison. En tout cas, voici bien longtemps qu’un président honnête n’a pas été élu à la tête de la cinquième République. Parmi les derniers en date : - François Mitterrand : promet qu’il gouvernera dans le sens des Français. Quelques semaines après son élection il supprime la peine de mort, contre la volonté de plus de deux tiers des Français (une bonne chose à mon sens, mais qui reste une trahison de ses promesses électorales) ; - Jacques Chirac : candidat à sa réélection, promet une baisse des impôts de 35 % (pourquoi pas la Lune… Hitler avait déjà dit dans Mein Kampf : plus le mensonge est gros, et plus le peuple y croit). Est réélu ; - Nicolas Sarkozy : candidat à la succession du précédent, promet une hausse du pouvoir d’achat. Est élu. Ce brave homme, qui connaissait sans doute mal les finances de l’Etat, découvre avec un petit sourire six mois après son arrivée au pouvoir que les caisses de l’Etat sont vides et que les pouvoirs d’un président sur les chefs d’entreprise sont limités. Bref, qu’il n’aura pas les moyens de tenir ses promesses. Etonnant, non ? Un vieil adage juridique, faisant référence aux promesses et qualité des futurs époux, dit : « en matière de mariage, trompe qui peut ». L’union des électeurs et des élus semble pour le moment suivre le même régime.
Publicité
Commentaires
P
M. Benjamin Lemaire, auteur de la photo de François Fillon illustrant ce message, me demande de rectifier le crédit photo par la mention : "Photo Benjamin Lemaire / Virtuo Presse". C'est chose faite. Je profite de cette rectification pour remercier M. Lemaire de son autorisation de publication. <br /> <br /> Ph Bensimon
I
Bien sûr, donc il est évident que ce sont toujours les élus qui ont le rôle actif...très Biblique, non? Et ne pas faire ce pour lequel on a été élu relève d'un certain immobilisme, de la passivité... attendez! Les politiques seraient des actifs-passifs...Je peine à me comprendre, sans parler que les élus, on les comprend toujours, toujours... trop tard. Mais pourquoi recommence-t-on à leur accorder nos suffrages? Masochisme? atavisme ? idiotisme? Parce que entre le peste et le choléra, on choisira selon la mort la moins douloureuse? Oui, mais, choléra, peste....c'est Blanc bonnet, bonnet blanc, non? Comme deux cochons qui se disputent sur la provenance des rillettes : du Mans<br /> -Non, de... (réminiscence d'un vieux Charlie Hebdo) !<br /> Une chose est certaine : je n'ai jamais voté pour l'autre camp, mais ce coup-ci, vous avez raison... je voterai en fonction du candidat le plus actif dans le sens des Droits de l'Homme sur le Tibet, sur la Chine, le Darfour, la faim dans le monde... sans oublier les quechuas d'Amazonie (ima sumaq !-attention, le "q" est plus grave que la jota espagnole ou le "ch" dur allemand ou la lettre arabe... ! Que c'est joli! Vous voyez, je suis moi-aussi adorateur de mon nombril comme certains paillassons humains(économie sans éthique...)...non, non, j'imite, c'est tout, pour me moquer de moi, car je me dis que la saleté vue à l'extérieur de moi-même, puisque je la vois, est un peu à l'état larvaire en moi...seule différence : j'attends qu’elle se dissipe comme les nuages qui cachent le soleil de notre esprit et ne sont donc pas intrinsèques...<br /> ...oui, si le Premier ministre ou le maire de Nantes se présentait à la prochaine présidence, je voterais à coup sûr pour lui, pas pour M. Mélenchon ni pour Jean-Pierre Raffarin, c'est évident... vous voyez, les idées de François Bayrou font leur chemin...une chose est sûre, on a dit une fois à la télé, aux infos, que des gens louches, d'un pays louche -chut! Real Politik oblige!- l'avaient approché pour lui payer sa campagne, et qu'il avait dit non... et on n'a plus entendu parler de cela... si les faits s'avéraient exacts, voilà encore un autre homme pour qui je voterais, malgré mon attachement à Madame Weil que j'admire, et qui ne semble cependant pas l'apprécier...<br /> Oui, un homme ou une femme aux valeurs sûres, pas qui nous dit une chose et une autre sur la grande muraille... vous savez, finalement, la politique, c'est "il diserto dei tartari"... et celui qui en a presque le mieux parlé -de façon terriblement limitée quand même : ramener ce chef d'oeuvre au seul socialisme, quand même!- c'est François Mitterand, lui qui, à part l'abolition de la peine de mort que l'on doit, à mon sens, à M. Badinter,l aura été, comme le très sympathique Chirac, assez immobiliste, à part son appartement annexe à l'Elysée et les écoutes... oui, je voterai pour un homme dont la parole donnée sera équivalente à celle d’un Amérindien : nous voterons pour des hommes ou des femmes authentiques, de droite, de gauche ou du centre, mais plus pour ceux qui se complaisent pour le paraître ; l’avoir d’Harpagon, et non dans l’être, bien que je ne crois pas à l’être, mais, c’est une autre et longue histoire… je parle de l’êtr au sens. Où Descartes le place en premier (cogito ergo sum », alors que Kierkegaard et les existentialistes inversent la proposition, faisant précéder l’essence de l’existence ... ces Iago qui poussent Othello à étouffer Desdemona, le Peuple, plus jamais eux, Peuples du Monde !
I
Kong tro délegs (bonsoir),<br /> Votre bloc est très riche, et il faut que je m'accorde du temps pour le lire-à l'exception des blocs de vos clients, intéressants certes, mais que je lirai en diagonal ; c'est votre façon de "décortiquer la pensée" -une expression de Jean Cayrol que je reprends ici- qui m’intéresse (mes priorités sont la grammaire et le lexique tibétain, la relecture de Lévy-Strauss, qui est pour moi un monument; et mon amour pour le Tibet et tous les peuples opprimés ; thème du livre que j'écrivais et que j'ai abandonné, tant écrire me paraît dérisoire ; est-ce Socrate qui aurait dit : "J'aime Platon mon ami, mais la vérité est plus importante"?).<br /> C'est un vieil ami Kalmouke qui vient de me le rappeler.<br /> Je dois opérer méthodiquement avec vous ; comme tout vrai intellectuel, vous êtes un peu ce "Socrate" qui m’accouche de ma pensée, mais je ne me prends pas pour Platon, le monde des idées étant pou moi une bien pâle version d'un original Indien -je pense même bouddhique ; il se peut que je me trompe sur ce point, je ne sais pas à quel siècle remonte l'art gréco-bouddhique; je dois vérifier quoique je demeure persuadé que les deux modèles –pour ne pas dire : « mères » de la Grèce antique sont l’Egypte pharaonique et l’Inde.<br /> Sinon, je ne comprends toujours pas ce que vous entendiez par Hinayana, Mahayana, Vajrayana, ces trois démarches étant associées dans le bouddhisme tantrique comme l’association chez Lévi-Strauss comme le rappelle avec justesse Martin Rueff. –et le « regarder-écouter » reprend le « töpa » du « töpa, sempa, gompa » de la méthode tantrique (ici : tibétaine) : à savoir « écouter, raisonner méditer » , ce qui nous amène au « lire, ordonner » avancé par M. Reuff.<br /> <br /> Une autre chose qui me taraude, c’est votre côté à la « Petit Prince » -pardonnez-moi, le seul écrit de Saint-Exupéry qui m’irrite ; une réflexion philosophique qui se greffe sur une trame de conte pour enfants, quoi de plus antinomique ! ça grince, un peu comme le discours « Eloge de la fuite » de Laborit sur un défilé d’images d’Alain Resnais, toutes aussi géniales, mai ce discours lent avec ce débit rapide de « Mon oncle d’Amérique » à l’écran ne vont tout simplement pas ensembles.<br /> Ce que j’entends par ce côté de personnage mature-immature à la Saint-Ex, c’est que vous posez tout le temps des questions, mais ne r&pondez pas aux miennes : vivons-nous ce que j’ai vécu récemment en Angleterre :une déformation spatio-temporelle ? Donc, je serais bien dans le désert…<br /> <br /> Pour Machiavel, je l’ai lu à 15 ou 16 ans(j’ai lu Platon à 12 ans, en anglais, mais c’est Socrate que j’admirais, pas Platon)… et cette éthique dont vous me parlez est totalement opposée au souvenir que j’en ai… car il me semble bien que chez Machiavel –ce en quoi il s’opposerait à Aristote et se rapprocherait plus du Caligula historique ; non pas celui de Camus, qui est bien plus profond que le « Hitler » déguisé que l’on a voulu voir en lui : Machiavel, c’est obtenir le pouvoir, ou le garder, le contraire de cet autre problème (Hiroshima/les tours), sur lequel je ne m ‘étendrai pas , mais sur lequel il y aurait beaucoup à dire : je n’approuve ni Hiroshima, ni les tours jumelles –deux horreurs !-, mais par contre votre raisonnement, faussé par de faux exemples, est juste : pour cela, il me faudrait citer Matthieu Ricard, et si cela vous intéressait, j’attends vos réponse…<br /> Cordialement,<br /> P-H S.<br /> <br /> Posté par Imasuq, 06 mai 2008 à 00:49
Publicité
Le blog de Philippe Bensimon
Newsletter
Le blog de Philippe Bensimon
Publicité