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Le blog de Philippe Bensimon
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16 juin 2008

Thème de campagne : essence et société (suite...)

Les routiers mécontents ont mené aujourd’hui une centaine d’opérations escargots sur les routes de France. Vont-ils voir le gouvernement accepter de baisser les taxes qui paralysent notre économie ? Rien n’est moins sûr. Leur problème n’est de toute façon pas prêt d’être résolu. Le baril a frôlé aujourd’hui son record à 140 $. Et même si l’Arabie, détentrice de la majorité des ressources mondiales de pétrole, a décidé d’augmenter sa production de 200.000 barils par jour, rien ne dit que cela suffira a faire baisser durablement les cours. Seule certitude : l’Arabie n’a pas intérêt à maintenir des cours trop élevés : juste suffisamment modérés pour ne pas trop engager ses clients à se tourner vers des énergies de substitution.
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Commentaires
P
Freud aurait été aux anges avec ce lapsus calami. Plutôt que de corriger une faute qui a du sens, je préfère la laisser. Les problèmes des routiers — et des Français en général — face au coût des produits pétroliers ne sont pas près d'être réglés, tout bonnement parce ce que l'Etat n'est pas prêt à les régler. Question de moyens ? Question de choix surtout. Gérer, c'est faire des arbitrages. Un duettiste passé récemment de l'autre côté de la caméra disait récemment à propos du rôle du metteur en scène : c'est un "choisisseur". Néologisme qui s'applique à tout dirigeant. L'essence en France est chère; non parce que le pétrole est cher, mais parce que les gouvernements successifs ont choisi d"en faire leur vache à lait et la traient régulièrement un peu plus. Quand le gouvernement français sera moins avide de lait ou aura décidé de traire d'autre vaches pour obtenir ce dont il a besoin, alors l'essence pourra baisser et revenir à des niveau de prix corrects, permettant à tout le monde de vivre, de se chauffer et de travailler. En attendant, apprendre que l'Elysée a augmenté ses dépenses de 8,4 % en 2007, soit trois fois et demie l'augmentation de celles de l'État (+ 2,3 %) sous prétexte qu'il y a plus de travail qu'avant n'augure rien de bon.
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