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11 février 2009

Incohérences

Incohérences Ces dernières semaines ont été remarquablement mal ficelées en termes d’image du côté du gouvernement. Ca a commencé par Rachida Dati, qui, après avoir fait des pieds et des mains pour conserver son poste ministériel et éviter le placard doré des européennes, a fini par céder aux pressions et a annoncé qu’il était bien normal pour un ministre d’aller défendre les idées de son parti devant les électeurs. Ce discours a dû lui arracher la gorge ! Ca a continué le même jour par Xavier Darcos, qui après avoir annoncé qu’il ne reculerait jamais a fini par… reculer. On a ensuite eu droit à la suppression de la pub en soirée sur les chaînes publiques, censée être compensée par une augmentation modique de la redevance (une mesure qui, soit dit en passant, va complètement à l’encontre d’une sortie de crise par la hausse du pouvoir d’achat des bas revenus). Si quelques euros de hausse de la redevance suffisaient à équilibrer les comptes des chaînes, pourquoi dès lors leur allouer 450 millions d’euros par an sur deux ans ? En fait, c’est quelques euros par foyer plus 450 millions d’euros qui vont être demandés chaque année aux contribuables au titre d’un confort visuel que personne (hormis le chef de l’Etat) ne souhaitait vraiment, et que peu avaient l’envie de payer. Dernier en date des problèmes concernant l’image du gouvernement, le statut des enseignant-chercheurs, A nouveau, il n’est pas question pour nous d’analyser le fond de la réforme : seuls les aspects communicationnels nous intéressent. On a déjà parlé ici de la méthode Rambo. Valérie Pécresse a pris ici la succession du valeureux marine, et a annoncé durant ces dernières heures que son texte méritait d’être « retravaillé ». Ca veut dire quoi ? Qu’il était bâclé ? Insuffisamment travaillé ? Mais alors… Faut-il une mobilisation extraordinaire des Français concernés, de près ou de loin, pour que le gouvernement se rende compte de son erreur ? Si les mouvements n’avaient pas été aussi durs, un texte qui mérite d’être « retravaillé » serait-il passé en l’état ? Combien de ces textes inadéquats sont-ils passés durant ces derniers mois ? Si les téléspectateurs étaient descendus dans la rue, aurait-on découvert que les textes sur le financement des chaînes publiques et la nomination de leur chef par l’Elysée étaient « insuffisamment travaillés » ? D’autre part, le ministre s’obstine a vouloir mettre coûte que coûte sa réforme en vigueur à la rentrée. Est-ce une attitude logique ? L’idée selon laquelle mieux vaut une mauvaise réforme que pas de réforme du tout est-elle viable ? C’est le genre de questions qui mine la crédibilité et l’image d’un gouvernement.
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