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Le blog de Philippe Bensimon
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11 juin 2007

De Tissot aux Guignols

Une récente émission TV retraçait la position du pouvoir face aux imitateurs et aux chansonniers au cours des 40 dernières années : 1. la grande figure emblématique de De Gaulle, brocardée avec énormément de respect à l'époque par les chansonniers. Notamment par Henri Tissot, qui avait quand même réussi à vendre un million d'exemplaires d'un disque où il parodiait De Gaulle parlant de l'Algérie ("les embarras de la circulation"). A l'époque, le disque avait même fini par faire en Algérie une carrière sous le manteau ; 2. l'arrivé de Le Luron, victime durant plusieurs mois d'une interdiction de télévision, ses imitations ayant déplu sous Pompidou ; les difficultés du "Petit Rapporteur" de Jacques Martin, finissant ses émissions par un "au revoir peut-être" qui en disait long sur les pressions dont son émission risquait d'être la victime ; 3. la libéralisation sous Giscard, et l'arrivée de Coluche, marquant lui aussi un nouveau style de comique, et surtout un point de non-retour ; 4. l'arrivée des marionnettes féroces venues des pays anglo-saxons, avec le Bébête Show de Collaro où Mitterrand était représenté par une grenouille. Le fait de transiter par les marionnettes a permis d'aller beaucoup plus loin que ce que les imitateurs avaient fait jusque là. Ce qui n'a pas empêché Collaro de reçevoir quelques coups de fil lui conseillant de mettre une sourdine à ses ardeurs ; 5. l'ère Chirac, avec les Guignols de l'info. S'il ne faut pas surestimer le pouvoir de la caricature, les Guignols représentent, pour une frange des jeunes générations, leur principal contact avec le monde de la politique.
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