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12 février 2008

La côte de popularité de Nicolas Sarkozy descend à 39 % et pourrait descendre un peu plus dans les jours qui viennent

Marketing politique — La surexposition médiatique du président se retourne contre lui. La cote de popularité de Nicolas Sarkozy vient encore une fois de baisser. Un sondage Ipsos à publier jeudi montre qu’en trois mois le président français a perdu 24 %. Le seul mois écoulé lui coûte 10 %. Cette baisse de popularité affecte aujourd’hui toutes les classes de la population. Elle s’explique par l’impatience devant l’absence de mesures fortes destinées à redresser l’économie et faire remonter le pouvoir d’achat, et également par l’étalement de la vie privée du président, qui commence à agacer les Français. Avec seulement 39 % des Français qui lui sont favorables, Nicolas Sarkozy atteint un niveau d’impopularité qu’aucun président n’avait plus connu depuis Jacques Chirac en 1996. (Source : France info, 11/02/08, 23h40). J’ignore à l’heure où j’écris ces lignes si ce sondage a pu tenir compte des récents démêlés qui ont conduit le porte-parole David Martinon à renoncer ce mardi à la mairie de Neuilly. Le protégé de Nicolas Sarkozy a été gentiment remercié par trois de ses colistiers, dont Jean Sarkozy, le fils cadet du président. Arnaud Teullé, Marie-Cécile Ménard et Jean Sarkozy l’ont en effet lâché pour conduire une « liste de rassemblement », en évoquant des « désaccords majeurs ». Il faut dire que dès le début octobre, l’ambiance était déjà chaude à Neuilly (cf. vidéo ci-dessus). David Martinon en a profité pour présenter sa démission à l’Elysée, démission que le chef de l’Etat a refusée. Le jeune Martinon, insulté par son patron devant les caméras de CBS, puis éjecté ensuite par ceux qui auraient dû normalement le soutenir, en aura vu de toutes les couleurs depuis quelques mois. Bref. Si le sondage n’a pas eu le temps de prendre cela en considération, il est probable que cette histoire de famille coûtera encore quelques points au chef de l’Etat, et quelques voix à l’UMP lors des municipales. Il en va de même de l’histoire du SMS à Cécilia, et de la possibilité d’annulation du mariage du chef de l’Etat pour défaut de publicité (une possibilité évoquée il y a quelques jours dans le Figaro). Une histoire que j’ai retrouvée ce matin dans le TGV de Genève, en lisant l’édition helvétique du gratuit « 20 minutes ». Nicolas Sarkozy en page « people » entre « Nolwenn aime Arnaud Clément » et « Shakira vend son soutien-gorge. » Belle image pour le représentant de la France à l’étranger. Dans le même temps, par un curieux effet de vases communicants, le cote de François Fillon le discret ne cesse de monter, atteignant aujourd’hui 52 % (sondage Ipsos). Ce que certains politiciens et leurs conseillers n’ont pas encore réalisé, c’est que le linge sale doit se laver en famille. L’image qu’ils doivent présenter doit être aussi lisse et unie que possible. Ce que veulent les électeurs, c’est du rêve. Un couple de rêve, une famille de rêve, une promesse de rêve et d’un monde meilleur. De l’humanité, de l’émotion, certes, mais une humanité de rêve. « Dallas » et « Les feux de Santa-Côte-Ouest », ça doit rester à la télé. Personne n’a envie de voter pour JR, ni pour aucun des membres de sa famille.
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